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vendredi 19 juin 2009

Jour 25

Je ne m’inscris plus dans la structure du temps.
Matin, midi, soir.
Demain, hier.
Je te rejoins qu’hors des heures et des secondes.
Il est si difficile de s’en extraire.
Alors la nuit je rêve.
Et le jour, je ne vais plus travailler. Je n’ai plus de rendez-vous.
Je ne regarde plus les horloges.
Ni ma face dans la glace.
Quel jour sommes-nous ?
Et ainsi, j’ai un instant avec toi, un moment de grâce intemporel.
Je fais du silence.
Et j’écoute.
J’écoute.
Et je crois, je crois entendre.
Peut-être ta voix.
Ou les battements de ton cœur.
J’écoute tant.
Malgré mes acouphènes, malgré que je sois dur de la feuille.
J’éloigne le bruit.
À part la toune de Steely Dan que je mets à fond dans le tapis de temps en temps.
D’ailleurs est-ce que c’est toi qui a fait tomber le vase bleu qui reposait sur l’enceinte ?
Une chute d’un mètre. Un vase en verre même pas cassé.
J’ai jeté le contenu. Des trucs laids et poussiéreux qui n’ont pas supporté la vibration sonore.
Il était temps que je m’en débarrasse.
Merci pour le coup de pouce.
Aujourd’hui des plantes séchées, hier des panneaux de bois.
Demain, SVP mon amour, aide-moi encore à dépouiller, à me dépouiller de tant de superflu, d’encombrants bidules et de trucs trop lourds.
Je veux avoir le cœur léger.
Faire de l’espace au silence.
Et écouter.
Écouter.