samedi 5 septembre 2009
Salut Billie
Je n’ai pas su vous réconforter toi et Jacques à travers cette difficile épreuve. D’abord, je ne sais même pas encore aujourd’hui si mon cerveau a bien enregistré l’information, c’est trop incompréhensible. Mais je me dis que le temps va sûrement me rattraper. Ce qui a fait que personnellement, je n’aimais pas vraiment consulter cette page dédiée à ta mère. Je déteste avoir à en parler au passé mais c’est notre réalité maintenant. Ta mère, ma meilleure amie durant mon adolescence. Ma petite cousine capricieuse et enfant trop gâtée dont je m’étais attachée inconditionnellement. Notre sens de l’humour était ce qu’on avait de plus cher en commun. Pour le reste, j’étais de tempérament plutôt réservé tandis qu’elle, assez « marginale ». Josette qu’elle m’appelait. Elle t’a peut-être raconté comment j’ai pu la complexer (bien malgré moi) cette pauvre petite avec ses orteils. Ta mère était bien spéciale dans son genre. Belle fille, originale qui n’a jamais ravalé ses paroles, peut-être parfois ça lui aurait rendu service de retenir sa langue mais bon….Paule était authentique. Elle dévoilait tout de suite ses couleurs. Pas très ordonnée, elle me téléphonait parfois en panique pour que je passe chez-elle pour tuer la « bibitte » qui se cachait dans son placard en désordre. Qu’est-ce que je ferais pas pour Paule…je me précipitais chez-elle pour constater que sa « bibitte » c’était en fait un souvenir de vacances oublié là parmi son désordre, une sorte de plante qui a fini par sécher et prendre une forme assez bizarre….Souvent laissée à elle-même, elle se réfugiait chez grand-maman où il n’était pas rare de s’y donner rendez-vous. Ensemble on déconnait carrément. De l’imagination on en avait, des p’tites vues on s’en ai faites. 5 ans de différence, je sortais avec elle dans les discothèques, elle n’avait même pas l’âge d’entrer mais réussissait toujours à passer pour plus vieille. À la naissance de Julien, je me souviens, elle comptait les cadeaux sous l’arbre de Noël de peur que le bébé en ait plus qu’elle, c’était elle l’enfant chérie et le bébé tu comprends. Mais je l’aimais tellement!
Son caractère audacieux a fait en sorte qu’elle est partie très jeune s’installer à Montréal. 18 métiers, 36 misères qu’on dit, ça lui a formé encore plus le caractère. Avec les hommes ce ne fut pas très facile. Elle a connu plusieurs relations tumultueuses mais une fois sortie de l’engrenage, elle savait retomber sur ces pattes et dédramatiser toujours par cet humour qui me rejoignait. Puis il y a eu Jacques, quand elle m’en parlait j’étais sous l’impression qu’avec lui, elle avait trouvée son équilibre. J’oserais même dire qu’elle avait trouvé celui qui allait lui faire découvrir le véritable amour dans tout son sens. Je ne veut pas faire de cette lettre un hommage à publier mais plutôt j’ai voulu te partager quelques courts moments dans la vie de ta mère…tout un personnage qu’on est pas prêt d’oublier.
Josette
Son caractère audacieux a fait en sorte qu’elle est partie très jeune s’installer à Montréal. 18 métiers, 36 misères qu’on dit, ça lui a formé encore plus le caractère. Avec les hommes ce ne fut pas très facile. Elle a connu plusieurs relations tumultueuses mais une fois sortie de l’engrenage, elle savait retomber sur ces pattes et dédramatiser toujours par cet humour qui me rejoignait. Puis il y a eu Jacques, quand elle m’en parlait j’étais sous l’impression qu’avec lui, elle avait trouvée son équilibre. J’oserais même dire qu’elle avait trouvé celui qui allait lui faire découvrir le véritable amour dans tout son sens. Je ne veut pas faire de cette lettre un hommage à publier mais plutôt j’ai voulu te partager quelques courts moments dans la vie de ta mère…tout un personnage qu’on est pas prêt d’oublier.
Josette