vendredi 19 juin 2009
Lundi de pluie
J’ai passé l’après midi avec ton frère. Sous ta pergola. À l’abri de la fine pluie et des rares percées de soleil.
Ton frère et ta belle sœur du Manitoba. Ils sont venus te rendre hommage. Le cœur plein de chagrin d’avoir perdu une sœur. La plus jeune, la plus fraîche arrivée dans la famille.
Tu es devenue la sœur de mon frère en février 2008.
Un soir de canicule su la terrasse à Playa.
Jean était si étonné et bouleversé de te savoir orpheline. Il te voyait seule au monde.
Sans repères.
Il t’a dit à ce moment de considérer que, dorénavant, tu avais une famille.
Qu’il en était le frère aîné.
Il décréta que tu étais de la fratrie, de la sororité.
Il avait rêvé d’avoir une 2e sœur.
L’État Civil n’avait pas besoin de s’en mêler.
Pas de document à signer.
Un moment d’éternité sur la terrasse d’été à Playa Del Carmen en compagnie de Jean et Shelly.
Là où la famille s’est agrandie d’un membre.
Nous avions si bien connecté tous les quatre.
En français, en anglais, en espagnol.
Et en silence.
Ils ont eu tant de peine d’avoir perdu leur sœur. Si vite.
Ils disent avoir eu tant de chance de te connaître ces deux semaines de février 2008.
Ils sont venus te rendre hommage. Leur présence ces deux dernières semaines m’a profondément touché.
Ils sont venus de si loin. Ils repartent demain.
Avec deux tableaux de toi sous le bras.
Je les aime tant maintenant.
C’est pas que j’en doutais. Je ne m’en apercevais pas.
C’est peut-être un autre cadeau que tu me fais : ressentir que j’aime profondément Jean et Shelly.
Tu m’as appris les rudiments de l’amour mon minoue.
Merci pour ce grandiose héritage.
J’aurais tant aimé pratiquer encore avec toi.
Mais j’en prendrai soin. Je le protégerai. Le nourrirai. Et le regarderai grandir.
J’ai encore le cœur en lambeaux en pensant que nous n’en prendrons pas soin ensemble.
Nous aurions fait de tels jardiniers.
Nous aurions pris soin de l’amour comme d’une petite pousse naissante, fragile et vulnérable.
Nous aurions protégé la petite pousse du vent et du froid et des affamés qui auraient voulu la dévorer.
Nous aurions arrosé les jours de sécheresse et nourri les jours de disette.
Et notre petite pousse serait, un jour, cet arbre fort aux racines profondes qui n’a plus besoin de protection et de soin.
Montre-moi à être un horticulteur digne de ton héritage.
Je ne mourrai, tranquille, qu’à l’ombre de cet arbre mon amour.
Ton frère et ta belle sœur du Manitoba. Ils sont venus te rendre hommage. Le cœur plein de chagrin d’avoir perdu une sœur. La plus jeune, la plus fraîche arrivée dans la famille.
Tu es devenue la sœur de mon frère en février 2008.
Un soir de canicule su la terrasse à Playa.
Jean était si étonné et bouleversé de te savoir orpheline. Il te voyait seule au monde.
Sans repères.
Il t’a dit à ce moment de considérer que, dorénavant, tu avais une famille.
Qu’il en était le frère aîné.
Il décréta que tu étais de la fratrie, de la sororité.
Il avait rêvé d’avoir une 2e sœur.
L’État Civil n’avait pas besoin de s’en mêler.
Pas de document à signer.
Un moment d’éternité sur la terrasse d’été à Playa Del Carmen en compagnie de Jean et Shelly.
Là où la famille s’est agrandie d’un membre.
Nous avions si bien connecté tous les quatre.
En français, en anglais, en espagnol.
Et en silence.
Ils ont eu tant de peine d’avoir perdu leur sœur. Si vite.
Ils disent avoir eu tant de chance de te connaître ces deux semaines de février 2008.
Ils sont venus te rendre hommage. Leur présence ces deux dernières semaines m’a profondément touché.
Ils sont venus de si loin. Ils repartent demain.
Avec deux tableaux de toi sous le bras.
Je les aime tant maintenant.
C’est pas que j’en doutais. Je ne m’en apercevais pas.
C’est peut-être un autre cadeau que tu me fais : ressentir que j’aime profondément Jean et Shelly.
Tu m’as appris les rudiments de l’amour mon minoue.
Merci pour ce grandiose héritage.
J’aurais tant aimé pratiquer encore avec toi.
Mais j’en prendrai soin. Je le protégerai. Le nourrirai. Et le regarderai grandir.
J’ai encore le cœur en lambeaux en pensant que nous n’en prendrons pas soin ensemble.
Nous aurions fait de tels jardiniers.
Nous aurions pris soin de l’amour comme d’une petite pousse naissante, fragile et vulnérable.
Nous aurions protégé la petite pousse du vent et du froid et des affamés qui auraient voulu la dévorer.
Nous aurions arrosé les jours de sécheresse et nourri les jours de disette.
Et notre petite pousse serait, un jour, cet arbre fort aux racines profondes qui n’a plus besoin de protection et de soin.
Montre-moi à être un horticulteur digne de ton héritage.
Je ne mourrai, tranquille, qu’à l’ombre de cet arbre mon amour.