samedi 10 octobre 2009
8 octobre
Mon bel amour.
Je me demandais la semaine dernière si je survivrais à ton départ.
J’étais envahi d’un tel cafard, un état d’esprit d’une telle lourdeur.
Et d’une telle morosité.
Et il pleuvait. Les feuilles tombaient.
J’ai cru que j’étais pour choir moi aussi sur la terre froide et humide.
Une telle peine m’habitait, m’envahissait.
À tout instant.
En tout lieux.
Je réussissais, tel un héros des grandes épopées classiques, à me créer une « bulle » pour passer à travers.
Pour faire ce que je m’étais engagé à faire : respecter un rendez-vous, retourner les messages, donner un cours, faire les courses.
Quand je ressortais de cette bulle d’eau si éphémère et fragile, je replongeais dans un océan d’eau salée : dans ces larmes qui coulent parce que tu es là dans mon esprit si vivante et souriante, parce que la pluie tombe en silence et que tu ne chausseras pas tes bottes d’eau pour sortir fumer une clope sous le gazebo, parce que j’entends la joie et le bonheur des gens à la radio qui réagissent à la victoire des canadiens ou de Rio qui hérite des jeux olympiques.
Je te pleure mon amour.
Encore.
Je me pleure aussi mon amour.
Je ne me sens pas en sevrage de toi, je me sens victime d’un cambriolage.
Dieu est un voleur.
Il m’a mis au chômage.
Je n’ai plus d’ouvrage.
Je n’ai plus de chefs-d’œuvre.
Donc plus de valeur.
Et je pleure l’ampleur de ma douleur.
Je suis devenu chômeur et un piètre rimeur.
Mon bel amour, pour toujours.
Mon chemin s’est enrichi et embelli de toi.
Je voudrais tant encore que tu me prennes par la main.
Et redevenir ce gamin que tu savais faire naître en un tournemain.
Je me demandais la semaine dernière si je survivrais à ton départ.
J’étais envahi d’un tel cafard, un état d’esprit d’une telle lourdeur.
Et d’une telle morosité.
Et il pleuvait. Les feuilles tombaient.
J’ai cru que j’étais pour choir moi aussi sur la terre froide et humide.
Une telle peine m’habitait, m’envahissait.
À tout instant.
En tout lieux.
Je réussissais, tel un héros des grandes épopées classiques, à me créer une « bulle » pour passer à travers.
Pour faire ce que je m’étais engagé à faire : respecter un rendez-vous, retourner les messages, donner un cours, faire les courses.
Quand je ressortais de cette bulle d’eau si éphémère et fragile, je replongeais dans un océan d’eau salée : dans ces larmes qui coulent parce que tu es là dans mon esprit si vivante et souriante, parce que la pluie tombe en silence et que tu ne chausseras pas tes bottes d’eau pour sortir fumer une clope sous le gazebo, parce que j’entends la joie et le bonheur des gens à la radio qui réagissent à la victoire des canadiens ou de Rio qui hérite des jeux olympiques.
Je te pleure mon amour.
Encore.
Je me pleure aussi mon amour.
Je ne me sens pas en sevrage de toi, je me sens victime d’un cambriolage.
Dieu est un voleur.
Il m’a mis au chômage.
Je n’ai plus d’ouvrage.
Je n’ai plus de chefs-d’œuvre.
Donc plus de valeur.
Et je pleure l’ampleur de ma douleur.
Je suis devenu chômeur et un piètre rimeur.
Mon bel amour, pour toujours.
Mon chemin s’est enrichi et embelli de toi.
Je voudrais tant encore que tu me prennes par la main.
Et redevenir ce gamin que tu savais faire naître en un tournemain.