Ce site est consacré à la mémoire de Paule Pagé.
Vous êtes invités à y contribuer par le récit de vos souvenirs,
de vos anecdotes, de vos images et de votre amour.

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mardi 17 novembre 2009

Ma toute douce

Conduis-moi dans tes plaines battues de tous les vents

où d’âpres monastères ensevelissent entre leurs murs,

comme dans un linceul, des vies qui n’ont pas vécu…

Fais, Paule, que le temps de mon enfance ressuscite dans mon cœur

Fais qu’il me soit permis de veiller jusqu’à l’heure où j’enfanterai de ma propre mort

Plein d’échos comme dans un jardin ou comme un voyageur qui revient de loin

Fais, Paule, que je sois un homme véritable

Donne-moi une nuit profonde, infinie

Où j’irai plus loin qu’on ait jamais été

Donne-moi une nuit où tout s’épanouit

Et que cette nuit soit odorante comme la lavande

Et légère comme le souffle des vents

Et joyeuse comme toi

lundi 16 novembre 2009

Close your eyes
Can't you see
Only love is alive

Close your eyes
Come with me
Only love will survive

dimanche 15 novembre 2009

17 novembre

17 novembre

Je n’ai jamais su quoi t’offrir pour ton anniversaire.
L’arrivée du mois de novembre marquait toujours le début d’un doux tumulte dans mon esprit : mais qu’est-ce qui pourrait être à la hauteur de Paule ?
Qu’est-ce qui lui ferait savoir l’ampleur de ce qu’elle représente pour moi ?
L’ampleur de ma reconnaissance pour son amour ?
En d’autres mots, qu’est ce qui la rendrait heureuse tout en soulignant son anniversaire de naissance ?

Le doux tumulte se transformait en tempête à l’approche de la date fatidique.
En dehors de la lune, tout le reste auquel je songeais n’était que pacotille et demi mesure.
On offre pas à Paule un demi cadeau.
Pas de côssins en caoutchouc, en plastique, en fer ou même en or.
Ça c’est pour la vie de tous les jours.
Le 17 novembre c’est autre chose.
Paule est née ce jour là.
Il n’y a rien de commercial là dedans.
Le tumulte était viscéral.

Les jours ne font que passer. Éphémères.
Mais son anniversaire est éternel.
L’inverse d’une chimère.
Je le sais maintenant.
Car je vis encore aujourd’hui ce tumulte.
Les premiers jours de novembre ont ramené encore une fois cette question : comment lui dire, quoi lui donner pour que l’espace d’un instant son corps entier sache que je l’aime.
Pour que tout se libère, pour qu’elle n’ait plus mal, qu’elle sache qu’elle n’a jamais été, n’est pas et ne sera jamais seule.
Qu’il n’y a que l’amour qui « règne sur la terre comme au ciel ».
Je le sais maintenant. Elle me l’a appris.

Peut-être que je n’avais pas à chercher plus loin que le bout de mon nez.
Peut-être que j’étais moi-même ce cadeau que je cherchais tant en dehors de moi.
Parce ce que je suis moi-même une prison et que je n’ai de quête que celle de m’évader.
Ou au moins ouvrir une fenêtre.
À chaque fois que je sciais un barreau de ma prison, je nous offrais le plus beau des cadeaux. C’est quand j’étais un peu plus libre de moi-même que tu recevais ce cadeau qui te rendait heureuse.
J’en ai passé du temps avec la lime que tu m’as prêté.
Je te vois encore, émue, quand un barreau cédait. Quand mon château de cartes qui tenait par la peau des fesses s’écroulait. Quand je déconstruisais mes chimères.
Ce n’est pas autrement que l’on apprend à aimer.
Il n’y avait pas plus beau cadeau pour toi.


Je sais que tu me pardonnes d’avoir résister, de ne pas avoir facilement lâcher prise.
J’ai été parfait que tu m’as dis l’autre jour.
Disons que j’étais plutôt slow dans le maniement de la lime.

Aujourd’hui, je dispose d’une scie à fer.
La lame est de qualité et ça ne me fait pas grincer des dents.
Je peux maintenant glisser mon corps hors des barreaux qui me retiennent en dedans.
Tu ne m’as pas seulement donné une scie à fer mon amour. J’ai un tel coffre d’outil que même mon voisin en est jaloux.
J’en suis encore à la démolition et quelques menus travaux de rénovation pour l’instant mais j’apprends progressivement le métier de menuisier.
J’aurai mes cartes de compétences un de ces jours.
Je suis si heureux d’être ton apprenti.

Dans le fond, je me sens en dette.
Tu as toujours été un tel cadeau pour moi.
Et j’ai l’impression de n’avoir su que t’offrir le bruit et la poussière du métal contre la lime.
Du bruit et de la poussière.
Dérisoire résidus d’un être qui cherche à se libérer de la peur et apprendre à aimer.
Je suis un élève récalcitrant ma belle. Mais tu as toujours eu un faible pour les grands garnements.
J’ai tant de chance.

En ce jour anniversaire qui toujours reviendra, je sais ce que je t’offrirai dorénavant.
Un barreau en moins.
Un barreau en moins, c’est de l’horizon en plus.
Et la peur dans son coin, quittera la maison devenue vétuste.

Et comme l’autre Jacques, je ferai un « domaine où l’amour sera roi, l’amour sera loi et tu seras reine ».
Mais contrairement à lui, tu ne m’as jamais quitté.
Et tu m’apportes toujours des cadeaux impérissables qui sont plus que des bonbons…

lundi 2 novembre 2009

Salut Paule

J'aurais l'goût de t'chanter une p'tite symphonie en Paule majeur. Mozart, Ravel, Superman...J'aurais encore l'air un peu con, mais c'est pas grave parce que tu me donnerais un de tes rires bien franc..!!..

Paule la rieuse. Paule qui aimait plaire mais sans compromis.
Paule l'authentique. Paule qui assume ses idées même si ça fait pas notre affaire...ils l'ont pas eu ton vote! Paule sans détour. Paule l'artiste, qu'est-ce que t'en penses qu'un tableau d'ta toilette se r'trouve dans ma cuisine...oui oui ça te fait marer mais moi ça m'honores, yé beau ton tableau!

Paule la mère fière. Paule qui a su rendre son Jacques fou d'amour et qui s'est bien foutue de nous avec ses fausses histoires! Paule l'attentionnée. Paule la curieuse. Paule l'attachante. Paule que tout le monde jalousait un peu!

T'es assise sur le futon bleu du bureau...on jase!...

Salut Paule
xxx
Martin