« Ma fille, c'est pas demain la veille ! »
Hier
Je suis née à Lachute, un dimanche matin d’automne 1963. J’y ai batifolé pendant 17 ans, m’adonnant au ballet classique, à la danse contemporaine et au piano classique. Je me suis intéressée à toute forme d’artisanat.
Enfin exilée à Montréal, inscrite, comme passeport, au Cégep du Vieux-Montréal, en sciences de l’éducation, c’est en travail social que j’obtins un DEC.
Je me suis éprise pour l’écriture et l’injustice sociale et j'ai tenté de faire publier un recueil de nouvelles à caractère féministe, sans succès.
C’est dans un «band» que je me suis retrouvée à jouer des synthétiseurs, le temps d’une saison ou deux… Avant de faire mon admission dans une école de haute couture où je m’intéressai alors à la chapellerie, d’où mon entrée au collège Lasalle.
Vint ma plus grande réalisation : Billie, ma fille. Une des rares créations mise à terme et à la journée près. Un succès qui ne cesse de croître depuis 18 ans, déjà.
J’ai travaillé dans les bars pendant près de 15 ans, surtout au service, quoique j’ai aussi été «doorman» pour quelques établissements, surtout dans les bars gais. À travers ces boires et déboires, j’assistai à des cours de philosophie et de psychologie comme étudiante libre à l’UQAM.
À 30 ans, j’entamai de poursuivre un certificat en toxicomanie et en santé mentale à l’Université de Montréal, à plein temps, travaillant à la fois dans une friperie. J’ai aussi participé à la production de bijoux.
J’ai écrit un roman (170 p.) que j’ai tenté de faire publier, mais sans succès…
Depuis 14 ans, j’accompagne des personnes à travers leurs histoires. Dans le milieu, on dit «intervenante communautaire». Intervenante pour (étymologiquement) être en relation avec l’autre. Et communautaire parce que… pas rémunérée à sa juste valeur !!!
J’ai exercé cet art et l’exerce encore avec des hommes et des femmes aux multiples couleurs : sida, itinérance, toxicomanie, santé mentale, justice, prostitution, soins palliatifs. J’ai eu l’honneur d’être invitée aux premières loges de leurs trajectoires. Des personnes qui m’ont été et me sont riches d’enseignement, et de tant d’inspirations. Des femmes surtout de grande singularité. Des modèles.
Aujourd'hui
En septembre 2006, je me découvre une véritable passion pour la peinture. Autodidacte, j’ai réalisé plus de cent tableaux. J’ai expérimenté plusieurs techniques et modèles. Je privilégie l’audace et la spontanéité. J’expérimente la capacité d’oser et je goûte à l’expression d’une liberté certaine.
Bipaul-art est le début d’une aventure. Le nom de l’association de deux personnes qui croient que «tout est possible». C’est ma… compagnie…
Le 21 juin 2007 est organisé mon tout premier vernissage : Trois fois plutôt qu’une.
Demain
Reste à venir…