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vendredi 19 juin 2009

Samedi 13 juin

Je relis avec émotion tes bandes dessinées.
Tout y est.
Notre histoire.
En trois magnifiques œuvres reliées avec du fil à tricoter.
Le début de notre histoire et son déploiement.
Deux êtres si différents en tout qui en viennent à ne plus savoir se passer l’un de l’autre.
J’ai un tel motton minoue.
Tu me manques.
Depuis quelques jours, mes lacunes, nombreuses me hantent.
Me font de la peine.
Ces faux-pas, manquements, négligences à ton égard remontent.
Il y a bien sûr les bons coups, les attentions, les initiatives qui entraînent les éloges dont je me suis plu à entendre les mots et les échos depuis trois semaines.
C’est ce qui est apparent. Visible.
Je n’ai pas su m’en flatter.
Parce qu’il y a l’invisible.
Enfoui dans ma propre conscience.
Je regrette ne pas m’être engagé avec toi.
D’être toujours resté sur le pas de la porte.
Terrorisé à l’idée d’entrer.
Je te disais que jamais je n’avais été aussi loin dans l’engagement avec quelqu’un.
Une autre pirouette intellectuelle dont j’ai le secret.
Peut-être aurai-je pu réellement te sauver.
Que ta mort n’aurait pas, que ta maladie n’aurait pas, que la souffrance n’aurait pas.
Si j’avais été si, si j’avais été cela, si j’avais choisi,
Que toi.
Je regrette que tu ne sois plus là.
À chaque jour.
Il n’y avait rien de parfait mais on y arrivait.
Avec toujours un horizon sans fin après l’obstacle.
Peut-être plus fatigué d’un autre tumulte mais plus riche aussi.
Un horizon sans fin mon amour.
Jusqu’au 22 mai.